Maire

Nestor IDOHOU

mairie_sakete@yahoo.fr

Histoire résumée de SAKETE

Bienvenue à Sakété ,  1ère productrice de noix de palme au Bénin.

Les origines du nom Sakété, tel qu’il est connu aujourd’hui est l’illustration même des multiples persécutions dont furent victimes les descendants du vénéré Oba Otchoukpa, fondateur de la dynastie royale de Sakété.
Les dépositaires de cette cité aux multiples facettes sacrées, où les interdits n’ont d’égaux que les couvents qui préservent jalousement la tradition ancestrale, seraient partis d’Oyo, en pays Yoruba. Tout au long de leurs mouvements migratoires, ils ont été victimes de persécutions.

En effet, au prime abord,  les fondateurs de l’actuel Sakété  se seraient installés à Illassô. Mais sous le règne du roi Otchoukpa, les intrigues du palais et surtout les intrusions guerrières des différents souverains du trône de Danxomè se firent répétitives. Alors pour plus de paix,  le roi Oba Otchoukpa décida d’émigrer avec sa famille,  vers un endroit plus sécurisé. C’est ce fait qui signifie en langue nago « Takété », c’est-à-dire « se mettre à l’écart ». Après une escale à Dèguè où habitaient certains des leurs, ils échouèrent à l’actuelle place du Monument aux morts où ils déposèrent cannes et sacoches, tandis que des hommes du roi partaient à la recherche d’un point d’eau près duquel ils pourraient s’installer. C’est ainsi qu’ils firent la découverte du marigot « Odo Yansa » qui est aujourd’hui un symbole mythique.

Mais lorsque le roi et les siens se regroupèrent à l’endroit où ils avaient déposé leurs affaires, une termitière avait recouvert celles-ci. Interrogé sur ce phénomène subit, le Fâ fit savoir que c’était l’œuvre du fétiche « Otchougbé », vénéré à Illassô, qui demandait que lui soit élu domicile à cette place. La décision du roi et de sa suite de « Takété » (se mettre à l’écart) venait de faire naître ce qui va devenir, par déformation phonétique, « Sakété ».

Depuis cette épopée des fondateurs, ce qui est aujourd’hui la Commune de Sakété,  est une ville plutôt paisible, comparée à son passé tumultueux. Elle est située à une soixantaine de kilomètres de Cotonou. Elle est  implantée au Sud-Ouest du département du Plateau et couvre une superficie de 700 km2. Sa population, issue de divers mouvements migratoires, aussi bien à l’intérieur du Bénin qu’en provenance du Nigeria voisin, est estimée à plus de 115 000 habitants. Elle est limitée au Nord par la Commune d’Adja-Ouèrè, au Sud par les Communes d’Avrankou et de Missérété,  à l’Est par la frontière avec le Nigeria et la Commune d’Ifangni, à l’Ouest par les Communes d’Adjohoun et de Bonou. Sur le plan administratif, sous la conduite du maire Nestor Idohou installé en juin 2020, la Commune est subdivisée en 06 arrondissements à savoir : Aguidi, Ita-Djèbou, Sakété I, Sakété II, Takon, Yoko pour un ensemble de 81 villages et quartiers de ville.

L’histoire de Sakété ne peut être contée sans un clin d’œil aux révoltes de 1905. La force du caractère, fruit du passé glorieux hérité de la puissance de l’empire d’Oyo, cette fierté identitaire propre à l’aire culturelle Nago-Yoruba a fait des ressortissants de la région de Sakété, à un moment de l’histoire contemporaine, un peuple insoumis. C’est tout naturellement  que la collaboration entre les Nagos de Sakété et l’administration coloniale n’a pas été du tout tendre. Sous le règne du roi Agbola, cette collaboration s’est transformée en affrontement. C’est ainsi qu’une révolte sanglante éclata et atteignit son paroxysme le 25 février 1905. Et pour cause, l’administrateur colonial, excédé par le vacarme des festivités liées à la cérémonie funéraire en l’honneur d’un riche notable autochtone  dans le quartier Imoro  à 300 mètres de sa résidence, ordonna leur interruption manu militari. Une goutte d’eau qui fit déborder le vase. Les heurts qui suivirent entre autochtones et soldats du cercle firent des blessés et des morts. Les forces de l’ordre détruisirent le sanctuaire de Oshugbé. Ce qui entraîna une recrudescence d’attaques contre les bâtiments administratifs. Une véritable bataille rangée finit dans un bain de sang. Le roi Agbola dût prendre la fuite pour se réfugier à Ibatefin, son village natal, du côté du Nigéria. C’est à la suite de ces heurts, les rois insoumis qui furent installés à la suite du roi Agbola, dont le roi Adélu (Adélakun), déporté  vers la ville de Port-Etienne en Mauritanie, aujourd'hui appelée Nouadhibou, pour son opposition aux recrutements militaires forcés,  que Gbékun qui était la terre dédiée au palais royal fut abandonné pour en ériger à Odéla.  La place de l’ancien palais fut donnée à l’administration coloniale qui y érigea une école « ilè iwé oba », actuelle Ecole Urbaine Centre.

Installé en mai 2016, l’actuel roi de Sakété, après plus d’un siècle de crise au trône, est Sa Majesté Oba Adé Kpadawalé qui signifie en Nago « la couronne est enfin de retour au bercail » Un titre qui se justifie par le fait que depuis 1894, la région de Sakété n’a plus connu un roi. 
La population de la Commune de Sakété est composée des principaux groupes ethniques suivants  que sont : les  Nago et Yoruba pour environ 72,3% ; des Fon et des Goun pour 25,9 % et d’autres groupes minoritaires comme  les Mina, Ibo, Adja apparus beaucoup plus à partir des années 90.
Les cultes endogènes constituent la religion pratiquée dans la Commune avant la colonisation. Ces religions traditionnelles continuent d’avoir cours même si de plus en plus elles perdent du terrain au profit de deux (02) grands ensembles que forment le Christianisme et l’Islam.

Plusieurs danses sont au cœur des réjouissances dans la Commune de Sakété parmi lesquelles on peut citer, la danse des Egungun, le Guèlèdè, l’Akpala, et Batta. On sait bien esquisser des pas de Bolodjo à Sakété d'où est originaire la chanteuse et diva Zeynab qui a valorisé sur ses albums cette danse. Comme elle, la commune a donné au Bénin beaucoup de cadres et personnalités. Au rang de ceux-ci, on peut citer : feue Rafiatou Karimou, première femme ministre du Bénin, son frère Salimane  Karimou,  Souradjou Kamala, ancien Directeur de Cabinet du Général Mathieu Kerekou, le Professeur François Abiola, universitaire de renommée internationale et ancien ministre, et les frères Bastien et Ibrahim Salami, tous deux hommes de Droit. 

Le culte voué à la divinité Oro, une entité purificatrice de la cité, est très présent avec ses interdits, comme il de tradition dans tout le département du plateau.
Le climat de Sakété est de type subéquatorial fortement marqué par des influences de type soudano-guinéen. On distingue deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches qui s'alternent et se répartissent inégalement sur l'année : la grande saison pluvieuse couvre généralement la période de mars à juillet et la petite va de septembre à novembre. L’ abondance des pluies et le relief non uniforme donnent naissance à de multiples cours d eau dont le plus important est la rivière Aguidi qui prend sa source dans la Commune d’ Adja-Ouèrè. Elle arrose Sakété sur près de 30 km et forme sur son parcours des marigots comme Mamagué à Ikpédjilé, Tolossi à Iloro-Sodji et Aguidi à Aguidi-centre. La rivière Iya-Nsa arrose les deux arrondissements de Sakété centre. Les cours d eau d’Oké Awo, Takon, les marais d’Igba et d’Akpéchi constituent un réseau hydrographique très remarquable. Au sud, la Commune de Sakété présente des terres sablono-argileuses et légèrement ferralitiques. Au nord, on trouve de bonnes terres ferralitiques rouges et profondes. Au centre, ces terres sont argilo-sabloneuses et hydromorphes. La Commune est située dans une zone anciennement forestière remplacée aujourd’hui par des palmeraies. Toutefois, la Commune dispose d’une forêt classée d’environ soixante (60) hectares.

 

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