Histoire résumée de HOUEYOGBE
Ce territoire fait inéluctablement penser à l’un des plus hauts dignitaires du culte Vodoun que le Bénin aura connu. Sossa Guedeounguè, grand féticheur, aussi célèbre que vénéré, et dont la renommée dépassant les frontières du pays s’est étendue jusqu’en Amérique du sud, en Haïti sans oublier les pays limitrophes comme le Nigéria, le Togo et le Ghana. Il aura vécu à Houeyogbé, actuellement commune de 320 km2 au sein du département du Mono.
Forte d’une population de plus de 110.000 habitants, Houeyogbé présente nombre d’attraits touristiques à commencer par son savoir-faire artisanal. Les femmes de l’arrondissement de Sè ont pu bâtir une réputation incontestable de potière et elles vous présentent diverses formes de jarres, canaris et autres ustensiles de cuisine faites en terre cuite.
De ce territoire actuellement dirigé par le Maire Cyriaque Domingo, sont montés des acteurs culturels comme les frères Guèdèounguè ainsi qu’une belle flopée de personnalités du monde politique comme Charles Djrekpo, Daniel Gboka, Isidore Tossou, Théophile Soussia, Gilbert Cakpossa, Gaston Hounkpè (non-exhaustif) mais aussi l'historien Pierre Mètinhoué.
La commune de Houéyogbé est située à 83 km de Cotonou en allant vers l’ouest. Elle est limitée au Nord par la Commune de Lokossa, à l’Est par Bopa, au Sud par Comè, au Sud-ouest par Grand-Popo, et à l’Ouest par Athiémé. Elle est subdivisée en 06 arrondissements : Dahé, Doutou, Honhoué, Houéyogbé (chef-lieu), Sè, Zoungbonou.
C’est un territoire où le réseau hydrographique est assez riche en cours et en plans d’eau d’importance secondaire. Le lac Toho, le plus grand de la commune, arrose les arrondissements de Doutou et de Zoungbonou et sert de frontières naturelles entre les Communes de Houéyogbé, d’Athiémé et de Lokossa…
Cinq variétés de sols permettent d’y mener une grande diversité de productions agricoles : maïs, arachide, haricot, piment, tomate, gombo, légumes, canne à sucre, manioc, patate douce, riz, Arachide, manioc. Les autres activités économiques des populations sont la pêche grâce à la présence de plans d’eaux, l’élevage de Caprins, volaille, bovins, porcins ; l’exploitation forestière, et aussi l’exploitation minière grâce à la présence de carrières de sable et de graviers. Par ailleurs, l’artisanat est aussi présent en l’occurrence, l’artisanat d’art.
Quand on aime la danse et le rythme, on peut se perdre dans le Zinli Gbété désormais finement promu par les artistes de Houéyogbé ; le Voogan , le Zandro, ou le Adjroé qui fait partie des premiers rythmes mis sur vinyle au Bénin. En tirant un peu vers le cultuel, Houeyogbé on invitera à la transe avec le Heviosso hun ou du Kocou hun, rythmes liés aux divinités Hèviosso et Kocou. Les places publiques y sont majoritairement des places identitaires ou liées au culte d’une divinité. Cependant, à côté des Vodun Ogou, MamiWatta, le Hèviosso, Sakpata, etc, le Christianisme et l’Islam ont une place non négligeable au sein de la population. Le syncrétisme est aussi remarquable chez d’autres.
Découvrir la commune de Houéyogbé, c’est nécessairement goûter à la pâte de maïs accompagnée de la sauce crin crin, localement appelée Ninwin, et surtout avec du poisson fumé. C’est aussi, visiter entre autres : la forêt sacrée et la place Gbéto Aya dans l’Arrondissement de Houéyogbé; la forêt sacrée et le palais royal de Honhoué; la forêt sacrée(Honhoui), le centre des métiers, le marché intercommunal (Houndo), l’hôtel pôle Nord, l’hôtel VICTORIA PALACE et les lacs Wozo et Datti, la divinité dougbasin dans l’arrondissement de Sè ; la tombe du grand féticheur SOSSA Guèdèhounguè ; la tombe de l’administrateur colonial Paul GRANDE, la forêt Hounsia à Gogohondji et les temples du vodoun dans l’arrondissement de Doutou.
Bienvenue à Houeyogbé.